Les Malheurs de Sophie
comtesse de ségur
adaptation et Mise en scène : émilie lehuraux
Les 22, 23, 24, 25, 28, 29, 30, 31 août 2024
17h30 - pré aux moutons
Adaptation et mise en scène : Émilie Lehuraux
Avec : Léa Binsztok, Olivier Debbasch, Juliette Dubloc, Camille Gélin, Félix Geslin, Paul Meynieux, Balthazar Monge, Charles Patault.
Technique : Billy Rambaud et Tipy
En grandissant, on perd parfois la sensation de l’enfance. Heureusement, certaines histoires nous replongent dans les odeurs moelleuses des brioches, dans les amitiés inébranlables et dans le réconfort des bras d’une maman. Si l’en est une pour moi, c’est bien celle de Sophie et de ses malheurs. C’est un livre qu’on m’a lu, avant que je ne puisse le lire moi-même, et je me souviens encore des rires devant les bêtises naïves, de la peur face à la cruauté des adultes et de l’émerveillement devant les paysages champêtres, les kilomètres de dentelles et les boucles anglaises que j’imaginais blonde. À l’instar de la Comtesse de Segur, qui en écrivant les Malheurs de Sophie, propose une oeuvre à double entrée, qui amuse autant les enfants qu’elle n’enseigne aux parents la nécessité d’une éducation bienveillante ; nous avons voulu proposer une réécriture moderne qui bouscule les représentations que nous proposons aux enfants. Dans notre lecture d’aujourd’hui, Sophie est une vraie petite fille, et c’est mille fois plus beau et difficile qu’une petite fille modèle. Sa maman aussi est une vraie maman, qui fait de son mieux et qui se débat dans une réalité compliquée. Parce qu’on se trompe, qu’on fait des erreurs, et que c’est de cela que se compose la vie, nous avons rêvé un conte qui valoriserait d’avantage l’indulgence que la perfection, l’amour expressif, foisonnant et maladroit plutôt que la propreté, l’ordre et la pudeur. C’est une ode à l’enfance, la mienne, les vôtres et celle de nos jeunes spectateurs. Ironie du sort, ma maman s’appelle Sophie, elle ne m’a jamais laissée tomber et aujourd’hui encore c’est elle qui a réalisé les merveilleux costumes que vous allez voir. Enfant, elle m’a appris à me tromper avec joie et à embrasser mes imperfections. Adulte (ou presque) j’ai voulu partager cela avec vous. Des robes et de l’amour, il n’en fallait pas beaucoup plus pour faire un spectacle !
Émilie Lehuraux
Photos Bertrand Coulon